Le CCMI : le choix de la simplicité
Confier la réalisation de son projet à un constructeur de maisons individuelles est sans conteste l’option qui apporte le plus de sérénité aux maitres d’ouvrages (autrement dit aux propriétaires de la future construction) les moins aguerris.
Ceux dont c’est le premier projet de construction, qui craignent les dépassements de délais ou de budget et qui n’ont ni le temps ni l’envie de s’investir au quotidien dans cette entreprise, sont les plus enclins à faire le choix du CCMI, acronyme de Contrat de Construction de Maison Individuelle.
Attention toutefois à vérifier que les trois conditions à la conclusion d’un CCMI soient remplies, à savoir :
- Que le terrain assiette du projet de construction ne soit pas directement fourni par le constructeur, ni même indirectement,
- Que le maître d’ouvrage en soit déjà propriétaire ou à défaut qu’il soit bénéficiaire d’une promesse de vente,
- Que le projet de construction n’excède pas deux logements.
Conséquence à cela, les packs de type « CCMI + terrain » ou « terrain + CCMI » évoqués dans la page consacrée à la définition du projet de construction sont illégaux puisqu’ils s’apparentent à une vente forcée. Si un constructeur vous fournit un projet clé en main, comprenant la construction et le terrain, alors le cadre contractuel de l’opération est une Vente en l’Etat Futur d’Achèvement, aussi appelée vente sur plan.
Le contenu du CCMI
Le contrat de construction de maison individuelle signé avec le professionnel doit préciser :
- La désignation du terrain à bâtir,
- Les travaux d’adaptation au sol à entreprendre préalablement au démarrage du chantier,
- La description de la construction à réaliser,
- La date d’ouverture du chantier et le délai dans lequel la construction devra être livrée,
- Le montant des pénalités dues par le constructeur en cas de retard de livraison,
- Le coût définitif de la l’opération, qui englobe à la fois le coût de la construction en elle-même (matériaux et main d’œuvre), les honoraires techniques ou d’architecte éventuels et la rémunération du constructeur,
- Et enfin les modalités de paiement (mode de paiement, montant et date des échéances).
Remarque : Avant la signature d’un CCMI, il est essentiel de vérifier que la société à laquelle vous vous apprêtez à confier la réalisation de votre projet est dûment immatriculée, habilitée et assurée (responsabilité civile professionnelle, assurance parfait achèvement, assurance décennale) pour ce type de mission.
Si elle est affilée à un syndicat professionnel tel que l’Union des Maisons Françaises ou la Fédération des Constructeurs de Maisons Individuelles, c’est encore mieux.
Les avantages du CCMI
Pour le maître d’ouvrage, autrement dit le commanditaire de la construction, le CCMI est synonyme de nombreux avantages :
Pour le maître d’ouvrage, autrement dit le commanditaire de la construction, le CCMI est synonyme de nombreux avantages :
Un gain de temps considérable
Pas de réunions de chantier hebdomadaires avec les différents intervenants, pas de travail administratif de vérification des assurances, contrats de travail, etc., mais surtout un interlocuteur unique pour toutes les questions techniques ou administratives.
Un interlocuteur unique en cas de problème
En cas de malfaçons, de retard voire de faillite d’une entreprise intervenant sur votre chantier de construction, votre unique interlocuteur reste la société de construction. Toute action en justice ou demande de dommages et intérêts ne pourra être dirigée qu’à l’encontre de cet unique co-contractant, seule responsable vis-à-vis du maître d’ouvrage.
Des délais de livraison encadrés
Le CCMI permet aussi de limiter les mauvaises surprises en matière de respect du délai de livraison. En dehors de cas de force majeure énoncés au contrat, tout retard de livraison se paye, pour le constructeur, par le versement de pénalités de retard au maître d’ouvrage.
Un budget maîtrisé
Dernier avantage et non des moindres : une fois le CCMI signé, finis les dérapages budgétaires. La formule est synonyme de budget maîtrisé et de versement progressif des sommes dues en fonction de l’état d’avancement du chantier.
Sauf à ce qu’une fois le contrat de CCMI signé, le maître d’ouvrage veuille intégrer des modifications au projet, le montant dû à la société de construction tel qu’il figure au CCMI n’a pas vocation à varier (en dehors d’une possible indexation prévue dès sa conclusion).
Ainsi, si entre la signature du contrat et l’intervention du carreleur, par exemple, les tarifs pratiqués par ce dernier augmentent, cette augmentation ne peut en aucun cas être répercutée sur le maître d’ouvrage.
Enfin, la totalité de la somme devant être versée suivant un échéancier fixé à la conclusion du contrat, elle est débloquée progressivement et directement par votre organisme bancaire : une chose à gérer en moins.
Les inconvénients du CCMI
Passer par un constructeur pour la réalisation de votre projet de construction présente de nombreux avantages, mais aussi des inconvénients qu’il faut avoir en tête avant de prendre la décision de conclure un CCMI. Quels sont-il s?
Le coût
Une rémunération du constructeur parfois opaque et souvent supérieure à 25 % du coût global de l’opération. Déléguer la gestion de son projet de construction de A à Z a un prix.
Remarque : Malheureusement, il vous sera difficile de l’apprécier pleinement car les constructeurs sont nombreux à se garder d’en communiquer le montant exact à leurs clients. La pratique veut qu’il soit fondu dans la masse du montant global de l’opération, sans possibilité pour le maître d’ouvrage de s’appuyer sur cet élément pour apprécier le devis du professionnel.
Cependant, le fait que cette rémunération soit plus élevée que dans toute autre formule de construction, n’est pas nécessairement synonyme de coût global plus élevé.
En effet, le volume de constructions réalisé à l’année par le constructeur, les partenariats privilégiés qu’il peut avoir noué avec des entreprises et artisans du bâtiment ou encore la pratique de l’achat en gros des matières premières, permettent à celui-ci de parfois faire baisser la facture du poste « construction » du budget d’opération.
L’ennui pour le maître d’ouvrage, c’est que si des économies supplémentaires sont réalisées en cours de chantier par le constructeur, elles lui seront rarement répercutées et viendront tout simplement gonfler la marge du constructeur en toute opacité.
Une personnalisation limitée ou coûteuse
Les modifications apportées au projet clé en main proposé par le constructeur peuvent vite coûter cher.
En effet, la logique des sociétés de construction de maisons individuelles est ni plus ni moins que de vous vendre un produit : un modèle type de maison individuelle, déjà existant et chiffré.
Pour cela, elles s’appuient sur un catalogue qui présente les différents modèles développés par elles, illustré de plans type et de vues en perspective pour permettre au client de se figurer le projet.
Ces maisons standardisées sont naturellement personnalisables mais attention.
En effet, si vous avez craqué sur la maison dénommée Alma dans le catalogue mais que vous souhaitez que la toiture à pans soit remplacée par une toiture terrasse, le commercial sera heureux de vous confirmer que c’est tout à fait possible, moyennant un « petit » supplément… qui comprendra des frais d’adaptation du plan et un certainement un surcoût de travaux d’étanchéité (jusque-là, rien d’étonnant) mais aussi des frais de gestion et de suivi des travaux modificatifs… absents dans l’hypothèse d’un projet de construction avec maître d’œuvre.
Une durée de travaux pas toujours optimisée
Enfin, il faut le savoir, un constructeur s’engage généralement sur une durée de chantier « confortable ».
En effet, sachant qu’il est soumis à une obligation de livraison dans les délais convenus au contrat de CCMI et que les différentes échéances de paiement s’apparentent à des acomptes, il a tendance à se ménager une petite marge sur le délai global du chantier, de l’ordre de 2 à 3 mois, pour limiter son risque de devoir verser des indemnités de retard à son client… autrement dit vous !
Le recours au maître d’oeuvre en construction : le sur-mesure garanti
La construction avec maître d’œuvre, c’est en quelque sorte la solution intermédiaire entre le CCMI et l’auto-construction : vous êtes épaulé par un professionnel sur les principaux aspects techniques et de gestion du chantier, mais vous conservez la main sur le volet administratif et financier de votre projet.
jaiunterrain.fr dresse pour un panorama de l’essentiel à savoir sur la construction avec maître d’oeuvre.
La construction avec maître d’oeuvre : une relation contractuelle à double détente
A la différence du CCMI, dans le cadre d’une construction avec maître d’œuvre ce n’est pas un mais deux contrats qui vont organiser les rapports entre les différents intervenants de l’opération.
Contrat nº1 : le contrat de maîtrise d’oeuvre
Comme son nom le suggère, le premier contrat à signer pour le maître d’ouvrage est celui passé avec son maître d’œuvre. Celui-ci peut être soit un architecte (qui est maître d’œuvre par définition), soit un maître d’œuvre spécialisé dans la construction (qui lui n’a ni le titre d’architecte, ni son expertise en matière de conception).
Par ce contrat, à la différence du CCMI, le maître d’œuvre ne vous vend pas un produit (une maison clé en main) mais une prestation de service : celle de vous conseiller, de vous accompagner, vous défendre et vous représenter dans votre intérêt exclusif.
La mission du maître d’oeuvre
Sa mission sera d’assurer pour votre compte :
- Les démarches administratives et les études techniques et de conception nécessaires au dépôt de la demande de permis de construire,
- Le chiffrage de votre projet,
- La sélection des artisans amenés à intervenir dans sa réalisation, allant jusqu’à vous fournir par exemple des modèles types de contrats de travaux
- La bonne coordination des différents corps de métier sur le chantier,
- Le respect des délais
- Le contrôle de la conformité des ouvrages réalisés.
C’est notamment le maître d’œuvre qui constatera l’avancement réel des travaux et vous donnera le feu vert pour le paiement des factures émises par les différents intervenants sur le chantier.
Sa rémunération
La rémunération du maître d’œuvre est fixée dans le contrat. Il s’agit d’une somme qui est soit forfaitaire, soit exprimée en pourcentage du montant total des travaux.
Dans les deux cas, elle est fonction de l’étendue de la mission et de l’importance de la construction et est généralement de l’ordre de 10 à 15 % du montant du projet.
Contrat nº2 : le contrat de travaux
Sauf à faire appel à une entreprise générale, qui réalisera seule l’intégralité de la construction, ce n’est en réalité pas un mais plusieurs contrats de travaux qui seront signés entre le maître d’ouvrage et les artisans ou entreprises sélectionnée pour intervenir sur le chantier.
jaiunterrain.fr vous recommande vivement de vous faire assister dans cette tâche par votre maître d’oeuvre.
Pourquoi ?
Parce qu’avant de contractualiser, vous allez devoir consulter plusieurs entreprises du bâtiment, solliciter des devis puis les analyser, tant sur leur volet financier que technique et administratif avant d’effectuer une sélection.
Non seulement, le rôle du maître d’œuvre est de vous accompagner dans cette tâche, mais qui plus est, son retour d’expérience et son réseau peuvent vous faire réaliser de belles économies.
Parce qu’il est parfaitement au fait des valeurs du marché et des techniques de construction, il saura négocier pour votre compte les meilleurs prestataires au meilleur prix.
En phase chantier, bien que contractuellement vous soyez le donneur d’ordres et le payeur, la planification, la coordination et le contrôle des interventions des différents corps de métier sera assurée par le maître d’œuvre, à charge pour lui de vous en rendre compte.
Les avantage de la construction avec un maître d’oeuvre
Le coût et la transparence
Si dans le cadre du CCMI, la marge du constructeur, autrement dit sa rémunération, est souvent noyée dans la masse donc difficile à appréhender, il en est tout autrement si vous faites le choix de passer par un maître d’œuvre.
Un budget « études et maîtrise d’oeuvre » optimisé
Une fois que vous avez additionné à la rémunération du maître d’œuvre les 1 à 2% du montant des travaux correspondant au coût de réalisation des études techniques nécessaires au dépôt de la demande de permis de construire (étude de sol, thermiques, etc. qui seront assurées par des intervenants tiers), vous obtiendrez un budget total « études et maîtrise d’œuvre » inférieur de 30 à 50 % à la marge moyenne pratiquée par les constructeurs de maisons individuelles.
De possibles économies à la clé grâce au maître d’oeuvre
Autre illustration des économies possiblement réalisées grâce au maître d’œuvre : celles sur le coût des matières premières ou de la main d’œuvre, grâce à la mise en concurrence des entreprises et à sa parfaite connaissance des prix du marché.
Par ailleurs, imaginons qu’entre le moment où vous avez signé le contrat de maîtrise d’œuvre (donc fixé votre budget prévisionnel) et la signature d’un contrat de travaux, le prix du mètre cube de béton ait baissé. En CCMI, non seulement vous n’en auriez pas été informé, mais de surcroit cette économie ne vous aurait vraisemblablement pas bénéficié. En maîtrise d’œuvre, toutes les économies qui sont trouvées sont entièrement et obligatoirement à votre bénéfice.
De plus, si en cours de route, vous décidez d’apporter une modification à votre projet, les entreprises auxquelles vous aurez confié un marché de travaux, ne pourront en aucun cas modifier les tarifs unitaires inscrits au contrat.
Ainsi, si par exemple vous aviez initialement décidé de ne faire poser du carrelage que votre cuisine et que, réflexion faite, vous vouliez faire carreler tout votre salon avec le même modèle de carreaux, le poseur ne pourra en aucun cas vous facturer un prix au mètre carré supérieur à ce qui avait été initialement convenu.
Avec la maîtrise d’œuvre, pas de frais de gestion des travaux modificatifs opaque !
L’engagement de respect des délais
Le principe même de paiement à l’avancement réel des travaux qui s’applique à la construction avec maître d’œuvre a vocation à limiter les retards de chantier.
Puisque vous ne versez aucun acompte (contrairement au CCMI) et que chaque ouvrage est payé uniquement quand il est terminé et parfaitement réalisé, aucune entreprise intervenant sur le projet n’a intérêt à prendre de libertés avec le planning que vous aurez défini avec le concours du maître d’œuvre.
Ce planning d’exécution fait partie intégrante du contrat de travaux que vous, maitre d’ouvrage, aurez signé avec chaque artisan. Ce calendrier général est identique pour tous les artisans qui sont ainsi tous tenus solidairement de son respect.
En cas de non-respect des délais par l’un d’entre eux, quand bien même la tâche à effectuer serait secondaire et n’empêcherait pas les autres corps de métiers d’accomplir la leur, celui-ci est tenu de vous dédommager suivant les modalités prévues au contrat et ce dès le premier jour de retard.
L’engagement de respect de budget
L’argument le plus fréquemment mis en avant par les maîtres d’ouvrage ayant préféré le CCMI à la construction avec maître d’œuvre est la garantie de livraison à prix convenu, mise en avant par les constructeurs de maisons individuelles.
Or, il faut savoir que le maître d’œuvre, lui aussi, est soumis à une obligation de résultat sur le respect du budget, un budget défini par le maître d’ouvrage et validé par le maître d’œuvre.
En cas de dépassement de ce budget ou de non-respect de son obligation de fournir au maître d’ouvrage des devis d’artisans en deçà de son budget maximal, celui-ci a la faculté de faire jouer l’assurance obligatoirement souscrite par le maître d’œuvre.
La procédure peut s’avérer un peu plus longue que celle à initier face à un constructeur de maisons individuelles mais le résultat est strictement identique.
Remarque : Avant de signer un contrat de maîtrise d’oeuvre avec quelque professionnel que ce soit, il convient de s’assurer que celui-ci a souscrit toutes les assurances obligatoires (responsabilité civile et garantie décennale, qu’il est à jour de ses cotisations et qu’il est en mesure d’en justifier.
Autre point à vérifier : que le contrat ne prévoit pas, en cas de dépassement du budget, de marge de tolérance ou du moins une marge anecdotique.
Les inconvénients de la maîtrise d’oeuvre
La flexibilité du maître d’œuvre et la possibilité en théorie illimitée de personnaliser son projet de construction peuvent, paradoxalement, se révéler être des inconvénients.
En effet, à la différence du cadre du CCMI où une fois le contrat signé, les possibilités de modifier les éléments du contrat sont marginales, en faisant appel à un maître d’œuvre, les maîtres d’ouvrage ont la possibilité d’amender leur projet quand bien même le chantier serait déjà engagé. Au travers d’éventuels avenants, toutes les modifications demandées par le maître d’ouvrage (sous réserve que leur mise en oeuvre soit techniquement possible au stade d’avancement du chantier) peuvent être intégrées au contrat de maîtrise d’oeuvre, avec une conséquence majeure : celle de faire possiblement très vite gonfler la note.
Exemple : Lors d’une visite sur un salon de l’habitat vous avez été séduit par les dernières innovations de domotique et vous les voulez chez vous ? Aucun problème, vous dira le maître d’œuvre.
Il suffit de remplacer les menuiseries classiques par un modèle connecté et de choisir telle installation de chauffage en lieu et place de celle initialement budgétée… et d’être conscient de la plus-value que ces installations représentent sur le budget initial !
L’auto-construction, le choix préféré des petits budgets
L’auto-construction, comme son nom l’indique, désigne le fait de réaliser une construction soi-même, en totalité ou en quasi-totalité.
Exemple : Si vous confiez uniquement la réalisation de certains ouvrages particulièrement techniques ou lourds à une entreprise spécialisée, comme par exemple le terrassement ou le gros œuvre, et que tout le reste de la construction est réalisé par vos soins, vous êtes un auto-constructeur en quasi-totalité.
Les bricoleurs avertis verront dans l’auto-construction un moyen d’assouvir une passion, un défi à relever ou une source d’accomplissement personnel.
Les autres, les plus nombreux, y verront un bon moyen de s’offrir la maison de leurs rêves à moindres frais, en se substituant aux principaux intervenants classiques d’un projet de construction.
Ainsi, avec un budget allégé des postes maîtrise d’œuvre et main d’œuvre, l’auto-construction apparaît sans conteste comme la solution la plus économique de devenir propriétaire d’une construction neuve.
Mais se lancer en totale autonomie ne dispense pas d’un important travail de préparation, d’un investissement personnel très lourd et du recours éventuel à des tiers pour la réalisation de certaines tâches. Explications de jaiunterrain.fr.
L’épineuse question de la détermination du budget en auto-construction
Définir avec exactitude le projet de construction et chiffrer le coût total de sa réalisation sont sans conteste les deux étapes préliminaires les plus difficiles à appréhender pour le porteur d’un projet en auto-construction.
Première étape : concevoir son projet et le mettre sur plan
La loi est simple : pour les projets de construction inférieurs à 150 m² de surface de plancher, le recours à un architecte n’est pas obligatoire.
Dès lors, deux options s’offrent aux auto-constructeurs :
- Faire appel à un architecte pour la conception de leur projet de construction et l’élaboration des plans nécessaires au dépôt de la demande de permis de construire, que le projet fasse plus ou moins de 150 m²,
- Ou, si le projet est inférieur à 150 m² de surface de plancher, se procurer un plan type et l’adapter de sorte qu’il réponde à la fois aux exigences posées par le PLU et à leur cahier des charges personnel.
ATTENTION : Ne pas confondre surface de plancher et surface habitable ou surface hors œuvre.
La surface de plancher se définit comme la somme surfaces de tous les niveaux construits, clos et couverts, dont la hauteur de plafond est supérieure à 1,80 m. Elle se mesure au nu intérieur des murs de façades de la construction, c’est-à-dire à l’intérieur de la construction, d’un mur de façade à un autre.
Comment déterminer si le recours à un architecte est obligatoire ?
Pour déterminer si le recours à un architecte est obligatoire pour le dépôt d’une demande de permis de construire, il convient de déduire de la surface de plancher certaines surfaces telles que :
- Les surfaces correspondant à l’épaisseur des murs entourant les embrasures des portes et fenêtres donnant sur l’extérieur,
- Les vides et trémies qui correspondent aux escaliers,
- Les surfaces de plancher d’une hauteur sous plafond inférieure ou égale à 1,80 m,
- Les surfaces de plancher aménagées pour le stationnement des véhicules motorisés ou non, y compris les rampes d’accès et les aires de manœuvres s’il y en a,
- Les surfaces de plancher des combles non aménageables.
Si le résultat obtenu est supérieur à 150 m², alors le recours à l’architecte est obligatoire.
Le conseil de J’aiunterrain.fr
Bien que la loi offre la possibilité aux maîtres d’ouvrage de se passer d’un architecte pour la conception des plans de leur projet de construction, notre équipe ne saurait que trop vous recommander d’écarter cette option.
La complexité de la rédaction de certains règlements d’urbanisme et les difficultés d’interprétation qui en découlent, la profusion de normes de construction (en matière de performance énergétique, d’accessibilité, etc.) et la multitude de motifs de refus de permis de construire qui peuvent être opposés à un projet mal ou approximativement conçu sont une réalité. Et un architecte est sans conteste la personne la plus à même de composer avec.
Deuxième étape : le chiffrage du projet
Sauf à faire appel à un économiste de la construction ou à un maître d’œuvre, la mission du chiffrage budgétaire d’un projet en auto-construction relève de la seule responsabilité du maître d’ouvrage.
Il se doit d’être précis et réaliste, à plus forte raison si l’auto-constructeur entend financer une partie de son opération au moyen d’un prêt bancaire.
Frais d’études, de conception, travaux de viabilisation, terrassement, gros œuvre, second œuvre et finitions, mais aussi enveloppe spéciale pour les imprévus, rien ne doit manquer, sous peine de voir les difficultés s’accumuler telles que :
- Dépassement du budget initial pour cause de manque d’anticipation ou excès d’optimisme,
- Recours à des entreprises pour gérer des imprévus ou tout simplement achever certains ouvrages,
- Epuisement des économies personnelles du maître d’ouvrage ou besoin d’augmenter le montant de l’emprunt,
- Pénalités bancaires de prorogation de prêt,
- Achèvement imparfait du projet, pouvant aller jusqu’à son abandon faute de budget suffisant.
Les avantages de l’auto-construction
Autrefois chasse gardée des artisans du bâtiment ou des bricoleurs avertis, l’auto-construction s’est démocratisée. On estime aujourd’hui à plus de 3% le nombre de français à se lancer chaque année dans ce type de projet.
Tirant parti de cet engouement, les associations d’auto-constructeurs, les guides pratiques et les sites internet dédiés se multiplient, dans le but de proposer un accompagnement aux maîtres d’ouvrages débutants ou rencontrant des difficultés dans la réalisation de leur projet.
Pourquoi sont-ils de plus en plus nombreux à sauter le pas ?
Parce que les avantages de l’auto-construction sont nombreux !
Des économies importantes
Sauf cas exceptionnels, réaliser soi-même sa propre maison coûte entre 30 et 50 % moins cher qu’en faisant appel à un constructeur de maisons individuelles et entre 20 et 35 % moins cher qu’en ayant recours à un maître d’œuvre professionnel.
La satisfaction personnelle d’avoir réalisé un bien sur mesure
Avoir surmonté les difficultés, donné de sa personne pour bâtir un toit pour sa famille, avoir appris et s’être dépassé : autant de mots forts qui reviennent dans la bouche de nombreux auto-constructeurs.
A la clé, c’est aussi la certitude d’avoir bâti un bien unique. Unique par sa configuration, sa distribution, les matériaux employés mais aussi du fait de l’histoire humaine qui l’entoure.
L’auto-construction c’est certes construire soi-même, mais le plus souvent, il s’agit d’une réalisation collective à laquelle prennent part toute une famille, parfois plusieurs générations, voire les amis et parfois même les futurs voisins !
Les inconvénients de l’auto-construction
En dépit de tous ces avantages non négligeables, l’auto-construction n’est pas dénuée de risques à plus ou long terme. J’aiunterrain.fr fait le point sur le sujet.
Un investissement personnel très lourd
L’auto-constructeur doit avoir les reins solides pour supporter le poids des trois casquettes qu’il cumule : celle de maître d’ouvrage, de maître d’œuvre et d’artisan du bâtiment.
Et malheureusement, la liste de ses qualités de s’arrête pas là !
Un projet en auto-construction demande du temps, beaucoup de temps, ce qui peut parfois s’avérer difficile à concilier avec un emploi à temps plein occupé par ailleurs. Sauf à bénéficier d’aide, il n’est pas rare de voir les maîtres d’ouvrage en auto-construction sacrifier leurs weekends et leurs vacances à leur chantier et à se plaindre de fatigue voire de contexte familial tendu. Or, de la fatigue à l’accident il n’y a souvent qu’un pas.
Sans encadrement de professionnels et connaissance des normes de sécurité propres aux chantiers, le risque d’accident est élevé.
Sachez aussi que toutes les assurances responsabilité civile ne couvrent pas les travaux en auto-construction. Renseignez-vous auprès de votre assureur. Si ce n’est pas le cas, faites adapter votre contrat pour vous couvrir en cas de dommage causé à un tiers intervenant bénévolement sur votre chantier.
Les risques liés à la qualité de la construction et aux assurances
Lorsque l’auto-constructeur ne dispose pas des compétences techniques et/ou du matériel adéquat, le principal risque est que la construction présente des malfaçons.
Si elles touchent à des ouvrages de second œuvre, elles peuvent s’avérer sans conséquences majeures autres qu’esthétiques.
Mais si ces malfaçons ont trait au gros œuvre, aux fondations ou à la structure de la construction, elles peuvent s’avérer dangereuses, coûteuses et difficiles à corriger.
De plus, un ouvrage réalisé en auto-construction n’est pas assorti des mêmes garanties qu’une construction réalisée un professionnel.
En effet, difficile voire impossible et dans tous les cas plus coûteux pour un particulier de souscrire une assurance dommage ouvrage (qui couvre les malfaçons) ou une garantie décennale (pour les vices et dommages affectant la solidité de l’ouvrage et son utilisation pendant 10 ans à compter de l’achèvement des travaux).
L’absence de ces garanties peut s’avérer problématique en cas de malfaçon majeure mais aussi en cas de revente, car elle pourra constituer un véritable frein à l’achat.
Cette présentation des trois grandes options qui s’offrent à vous pour la réalisation de votre projet de construction ne vous a pas permis de vous forger une conviction sur celle qui s’adapte au mieux à votre projet ?
A moins que votre projet n’entre pas dans ce cadre et que vous ayez besoin d’obtenir des informations sur le contrat de promotion immobilière ou la vente en l’état futur d’achèvement ?