Si les points communs entre le CCMI et la VEFA sont nombreux, les différences le sont tout autant. Il est donc important de les connaître avant de s’orienter vers une formule plutôt qu’une autre.
Passage en revue des principales différences entre un CCMI et une VEFA portant sur une maison neuve.
La propriété du terrain
La première différence et non la moindre entre un CCMI et la VEFA concerne la propriété du terrain sur lequel est édifiée la construction objet du contrat.
En effet, la Loi impose que dans le cadre du CCMI, le particulier maître d’ouvrage soit déjà propriétaire du terrain ou à minima qu’il soit bénéficiaire d’un compromis ou d’une promesse de vente sur celui-ci au moment de la signature du contrat de construction.
On ne le répètera jamais assez : le CCMI signé avant la promesse de vente portant sur le terrain sur lequel doit être construite l’ouvrage objet du contrat est illégal !
Conséquence : lorsqu’un particulier achète un pack « terrain + maison » à une entreprise, le cadre légal de l’opération n’est plus celui du CCMI mais celui de la VEFA. Il en résulte que dans le cadre de la VEFA, le client de l’entreprise de construction fait l’économie d’une démarche dans la réalisation de son projet : celle de l’achat du terrain.
Le montage contractuel
Dans le cadre du CCMI, un seul et unique contrat est signé par le particulier : le contrat de construction portant sur la maison individuelle. Celui-ci est généralement conclu sous conditions suspensives telles que l’obtention d’un permis de construire (là encore, il faut être vigilant et vérifier que c’est bien un permis de construire devenu définitif qui est visé), l’obtention d’un financement bancaire et celle de l’acquisition définitive du terrain assiette du projet dans le cas où au moment de sa signature, le maître d’ouvrage n’a pas encore de titre de propriété. Ce contrat est en général signé sous-seing privé (autrement dit sans intervention d’un notaire) étant donné qu’il ne porte que sur l’ouvrage et non sur le terrain. Il n’y a donc que 2 étapes : la signature du contrat et la livraison.
En VEFA, il y a généralement signature de 2 types de contrats successifs :
- Un contrat de réservation, en premier lieu, assorti d’un dépôt de garantie, qui précise les conditions sous lesquelles le contrat de vente définitif sera signé. Ces conditions peuvent être en faveur de l’acquéreur (obtention d’un financement bancaire) ou du constructeur (acquisition définitive du terrain vendu, obtention de la garantie financière d’achèvement, etc.).
- Un contrat de Vente en l’Etat Futur d’Achèvement, signé devant notaire, une fois que toutes les conditions prévues au contrat de réservation sont réalisées.
Ce sont donc au total 3 étapes qui sont nécessaires dans le cadre d’une VEFA : la signature du contrat de réservation, celle de l’acte de vente puis la livraison.
Le dépôt de la demande de permis de construire et le paiement des taxes afférentes
En CCMI, que le contrat prévoit la fourniture de plans ou pas, la charge du dépôt de la demande de permis de construire revient toujours au maître d’ouvrage, c’est-à-dire au particulier. Conséquence : ce sera à lui de supporter les diverses taxes qui découlent de l’autorisation d’urbanisme, telles que la Taxe d’Aménagement (TA), la redevance archéologie préventive et la participation au financement de l’assainissement collectif, s’il y a lieu. En toute logique, ce sera aussi à lui d’obtenir le certificat de conformité à l’achèvement des travaux.
A la différence du CCMI, en VEFA, que ce soit pour l’obtention du permis de construire ou le paiement des taxes et participations d’urbanisme ou l’obtention du certificat de conformité, le particulier acquéreur ne s’occupe de rien : tout est de la responsabilité du constructeur.
Conseil pratique de coach : en CCMI, si vous abandonnez votre projet de construction, une fois le permis obtenu, il est impératif que vous demandiez vous-même l’annulation de l’arrêté de permis de construire, puisque c’est vous qui en êtes le titulaire. Si vous n’effectuez pas cette démarche, il vous sera demandé de vous acquitter des taxes et participations liées à la construction et ce y compris si votre chantier n’a pas démarré.
En VEFA, en revanche, vous n’aurez aucune démarche à effectuer, le permis demeurant la propriété du promoteur.