Pour que la vente d’un terrain à bâtir se conclut, encore faut-il que l’acheteur ait obtenu son financement et qu’il soit suffisamment confiant en l’avenir pour s’engager dans un projet d’achat de terrain à bâtir mais surtout de construction de la maison qu’il veut y réaliser. Or, forcé de constater que les raisons de voir son moral d’acheteur entamé ces derniers mois sont de plus en plus nombreuses : incertitudes liées à la situation géopolitique mondiale, inflation, faillites, accélération des effets perçus du dérèglement climatique, conflits sociaux … la liste est longue et aussi déprimante que la lecture de feu le bottin.
Il ne manquait que le durcissement des conditions d’octroi des crédits immobiliers et la remontée des taux d’emprunt pour finir de noircir le tableau.
Maintenant que c’est chose faite, le constat est sans appel : il y a de moins en moins de candidats solvables à l’achat d’un terrain à bâtir. Et côté vendeurs (qu’ils soient particuliers ou professionnels, lotisseurs et marchands de bien en tête), la traduction concrète à cela est un allongement des délais entre la mise en vente et la vente définitive des terrains et des acheteurs qui négocient plus agressivement. Et face à cela, les vendeurs n’ont que deux alternatives : accepter la baisse de prix de vente de leur terrain ou retirer leur bien de la vente, en espérant une reprise du marché prochaine. Malheureusement, tous n’en ont pas la possibilité… et ce sont les acheteurs finançables qui en profitent !