Pour bien comprendre le problème, un petit retour en arrière est nécessaire.
Après un confinement houleux dans un appartement de 70 m² sans extérieur, la décision de Michel et de son épouse est prise : la vie en appartement, c’est fini, ils veulent une maison. Efficaces, ils trouvent grâce à une agence immobilière la maison de leurs rêves.
Un compromis est signé en juin 2020 et l’acte de vente définitif est signé avec le vendeur, Monsieur B., fin octobre 2020. Prix de vente de la maison : 241 000 €.
Le temps de refaire quelques peintures, la famille s’installe dans sa nouvelle maison en janvier 2021. Les mois passent et, en mai, alors qu’il se demande s’il ne serait pas opportun d’investir dans la construction d’une piscine, Michel reçoit la visite d’un développeur foncier, dont le travail est de rechercher des terrains à bâtir et d’en négocier l’achat pour le compte d’un promoteur immobilier reconnu.
Le premier réflexe de Michel a été de couper court à la discussion et de répondre au promoteur qu’il venait d’emménager et d’effectuer des travaux et qu’il avait pas du tout l’intention de vendre à un promoteur sa toute nouvelle maison.
Mais les bons responsables de développement se reconnaissent à leur pugnacité et forcé de reconnaître que celui qui avait démarché Michel, n’en manquait pas. Le temps d’estimer la constructibilité exacte de sa parcelle, de faire un bilan prévisionnel d’opération et de tout mettre par écrit, il était de retour avec une offre d’achat pour la maison… d’un montant de 330 000 €.
A la perspective de réaliser une plus-value de 89 000 € après seulement 1 an de possession, Michel et son épouse n’ont pas hésité longtemps.
En juillet 2021, ils ont donc régularisé chez le notaire une promesse unilatérale de vente sous conditions suspensives avec le promoteur immobilier et, 12 mois plus tard, ils ont eu la satisfaction de signer la vente définitive 2 jours avant leur départ en congés.
La suite de l’histoire vous la connaissez déjà : le précédent propriétaire de la maison, ayant appris qu’ils l’avaient revendue à un prix bien supérieur à celui auquel ils l’avaient acquise moins de 2 ans auparavant, leur a adressé un recommandé leur réclamant la différence, intérêts en sus, sous peine d’intenter une action en rescision pour lésion.