Qu’est-ce qu’un PLUi-H ?
Un Plan Local d’Urbanisme intercommunal est l’équivalent d’un Plan Local d’Urbanisme propre à toutes les communes membres d’une intercommunalité (communauté de communes, communauté d’agglomération, etc.). La décision de se doter d’un document d’urbanisme commun répond au souci de cohérence et d’efficacité dans l’organisation et l’occupation des sols. Pour en savoir plus sur le PLUi, nous vous invitons à consulter l’article que nous y avons consacré sous le lien suivant.
Le H de l’acronyme PLUi-H fait quant à lui référence à l’Habitat et vise à informer que le PLUi fait également office de Plan Local de l’Habitat (PLH). Le PLH est un document stratégique qui grave dans le marbre les objectifs en matière de politique publique de l’habitat (nombre de logements à produire, type, taille, destination des logements, etc.) que se fixent les intercommunalités qui s’en dotent. Il est obligatoire pour les métropoles, les communautés urbaines, d’agglomération et les communautés de communes de plus de 30.000 habitants comprenant au moins une commune de plus de 10.000 habitants.
Etant donné que les documents locaux d’urbanisme des communes membres des intercommunalités doivent obligatoirement être compatibles avec le contenu du PLH, en couplant PLU et PLH, le PLUi-H apparait comme un outil d’aménagement du territoire redoutablement efficace… sous réserve de ne pas faire l’objet d’une annulation, comme à Toulouse.
Que s’est-il passé à Toulouse Métropole ?
2 ans après son approbation et son entrée en application, le PLUi-H de Toulouse Métropole a été annulé par le juge administratif.
Pourquoi ? En raison d’un recours en annulation qui reprochait à ce « super document » et à ses auteurs d’avoir eu la main leste sur la création de nouveaux secteurs constructibles.
En clair, le juge a estimé que lors de l’élaboration de son PLUi-H, Toulouse Métropole avait surévalué le nombre de mètres carrés de terrain déjà urbanisés et avait en conséquence ouvert à l’urbanisation un volume trop important de mètres carrés de terres agricoles ou classées en zone naturelle.
Conséquence pratique à cela : les 37 communes de la métropole toulousaine sont revenues aux documents d’urbanisme qui étaient applicables sur leur territoire antérieurement à l’approbation du PLUi-H.
Ces documents, consultables sur le site de Toulouse Métropole sous ce lien, sont :
- Des Plans Locaux d’Urbanisme communaux (PLU) pour Aigrefeuille, Aucamville, Aussonne, Balma, Beauzelle, Blagnac, Brugières, Colomiers, Cornebarrieu, Cugnaux, Dremil-Lafage, Fenouillet, Flourens, Fonbeauzard, Gagnac-sur-Garonne, Gratentour, Lespinasse, L’Union, Mondonville, Montrabé, Pibrac, Pin-Balma, Quint-Fonsegrives, Saint-Alban, Saint-Jory, Saint-Orens, Seilh, Toulouse, Tournefeuille et Villeneuve-Tolosane,
- Des Plans d’Occupation des Sols (POS) pour Beaupuy, Brax, Castelginest, Launaguet, Mondouzil, Mons et Saint-Jean.
Et pour palier à l’annulation du volet Habitat (appelé programme d’orientation et d’action ou POA), la Métropole toulousaine, face à l’impossibilité de revenir à l’application du PLH antérieur, a approuvé en octobre 2021 un pacte métropolitain de l’habitat qui fixe, dans l’attente de l’approbation d’un nouveau PLUi-H, les grands principes de la politique publique de l’habitat. Ce document, qui fixe le nombre de logements neufs à produire par an sur le territoire de la métropole à 7000 et qui impose qu’ils soient destinés à 40% à de l’accession libre, 35% au logement locatif social et 25% à de l’accession maîtrisée est disponible sur le site de Toulouse Métropole.