Nous allons mettre de côté les hypothèses de remembrement agricole, pour nous intéresser uniquement aux opportunités de remembrement dans un cas bien précis : la vente d’un terrain bâti ou non bâti constructible à un promoteur immobilier ou à un lotisseur.
Quand les droits à construire attachés à votre seule parcelle sont insuffisants pour intéresser un acquéreur professionnel
Votre parcelle n’offre pas suffisamment de droits à construire pour intéresser un promoteur ? Si le total des mètres carrés de surface de plancher dont le PLU/PLUi autorise la réalisation sont inférieurs aux critères des promoteurs, l’unique solution est alors d’agrandir la parcelle vendue. Et puisqu’il est impossible de pousser les limites parcellaires, ce résultat ne peut être obtenu qu’en y accolant la parcelle du voisin.
Si votre parcelle de 800 m² permet la construction de 500 m² de surface de plancher et que les promoteurs que vous avez démarchés vous expliquent qu’ils ne se dérangent pas pour moins de 1000 m² de surface de plancher, commencez par contacter vos deux voisins les plus proches. Si leurs terrains sont classés dans la même zone du PLU que le vôtre et/ou qu’ils permettent de réaliser à minima 500 m² de surface de plancher et qu’ils sont vendeurs, l’intérêt des promoteurs pour l’achat de votre parcelle devrait grimper en flèche.
Quand votre parcelle ne permet pas à elle seule de réaliser une opération économiquement ou techniquement viable
Là encore, rien de tel qu’un bon exemple pour comprendre pourquoi vendre en même temps que le voisin est parfois indispensable à la concrétisation d’un projet de vente d’un terrain à bâtir.
Imaginons que vous soyez propriétaire d’un terrain de 720 m² permettant la réalisation de 2000 m² de surface de plancher et que vous vouliez le vendre à un promoteur. Imaginons toujours que le PLU applicable à votre terrain impose la construction d’un immeuble de logements collectifs avec parkings en sous-sol. Et imaginons enfin que votre parcelle ait une forme rectangulaire, et qu’elle fasse 12 mètres de largeur en limite avec le domaine public sur 60 mètres de profondeur.
Si les droits à construire attachés à votre parcelle semblent suffisants pour intéresser un promoteur, celui-ci ne se portera pas acquéreur de votre parcelle seule, en raison de sa configuration. Pourquoi ? Parce qu’envisager la réalisation d’un parking souterrain optimisé et donc rentable sur une profondeur de 12 mètres est tout bonnement impossible.
Voilà pourquoi il n’est pas rare qu’en présence d’une parcelle offrant pourtant d’importants droits à construire, un remembrement soit indispensable à la réalisation d’une opération immobilière.