La réponse est oui, mais attention, seulement dans un cadre bien précis : celui de la Vente en l’Etat Futur d’Achèvement.
Pour en savoir plus sur le sujet, nous vous invitons à consulter aussi notre article consacré aux différences entre CCMI et VEFA, en cliquant ici.
Le constructeur vous propose un pack « maison + terrain » : la VEFA
La finalité de la VEFA est identique à celle du CCMI pour le client final, à savoir devenir propriétaire d’une construction neuve. La différence majeure entre les deux contrats se situe au niveau de la propriété du terrain : en VEFA, le promoteur constructeur est lui-même propriétaire du terrain sur lequel sera édifiée la construction.
Quelques traductions concrètes à cela pour le client final :
- Après avoir signé un contrat de réservation, il ne signe qu’un acte de vente, portant tout à la fois sur le terrain et sur la future construction,
- Il n’a à s’occuper de rien ou presque : la viabilisation, l’obtention du permis de construire, les assurances et le paiement des taxes et participations d’urbanisme sont à la charge du constructeur,
- Il est impossible pour le client final de devenir propriétaire du terrain en écartant le constructeur.
En CCMI, le constructeur n’a pas le droit de fournir le terrain
Qu’on se le dise : selon la Loi, l’une des conditions essentielles à la signature d’un contrat de construction de maison individuelle est que le client particulier soit propriétaire ou à minima bénéficiaire d’une promesse de vente portant sur le terrain assiette du CCMI.
Cela signifie :
- Que le terrain ne doit pas être directement vendu par le constructeur,
- Que le compromis ou la promesse de vente doit avoir été signé avant la date de signature du CCMI,
- Que les discours de type « nous avons une exclusivité ou un partenariat avec le vendeur du terrain », « nous sommes le constructeur imposé par le vendeur », pourtant très courants, relèvent de la manipulation commerciale.
Si fournir le terrain est illégal en CCMI, pourquoi les constructeurs le font ?
Vous l’avez vu, dans le cadre de la VEFA, le constructeur supporte davantage de coûts et de responsabilités qu’en CCMI (assurances, permis de construire, etc…). En vous proposant la signature d’un CCMI plutôt que celle d’une VEFA, il fait le choix de la simplicité et des économies sur les frais de gestion mais surtout sur le portage du foncier puisqu’il ne l’acquiert pas.
Mais au-delà, si le constructeur procède ainsi, c’est surtout parce qu’il est généralement beaucoup plus compliqué, pour le particulier de trouver un terrain que de trouver un constructeur. Le terrain est alors pour lui une sorte de produit d’appel pour vous inciter à contracter avec lui et donc à vous vendre son produit, à savoir le projet de construction, en vous dissuadant de démarcher ses concurrents et de comparer son offre puisque, selon ses dires, il est incontournable.
Tous les constructeurs qui agissent ainsi sont-ils malhonnêtes ?
Si fournir un terrain directement ou indirectement est une pratique illégale car apparentée à une vente forcée, le fait qu’un constructeur s’en rende coupable n’est pas nécessairement synonyme de galères, de retards et de malfaçons dans la réalisation du projet de construction objet du CCMI.
Il n’y a malheureusement pas de règle en la matière, et l’essentiel est toujours de mener une enquête sur ledit constructeur, en se renseignant sur sa santé financière, sa réputation et le fait qu’il dispose de toutes les assurances requises.
Vous êtes allergique à l’idée de faire l’objet de ce type de manœuvres commerciales ?
Vous avez eu un coup de cœur pour un terrain qui vous a été présenté par un constructeur mais vous ne voulez pas vous engager au travers d’un CCMI avec lui ?
Soit ! On vous donne la marche à suivre pour l’acheter en toute liberté.