Comme je vous l’ai dit, les conseillers en investissement vous orientent souvent sur l’achat d’appartements situés en plein centre d’une belle et grande commune dynamique. On parle peu de maisons en investissement pur. Les raisons : de moins en moins de maisons se construisent et elles sont plutôt convoitées pour de la résidence principale par des familles qui s’agrandissent ou qui fuient les grandes villes.
Le foncier n’est pas mieux loti aux yeux de ces mêmes conseillers. Les raisons ? Des clichés qui ont la vie dure :
- Le particulier cherche un terrain pour y faire construire une maison,
- L’agriculteur cherche un terrain pour l’exploiter,
- L’entrepreneur cherche un terrain pour y planter son entrepôt ou sa fabrique, et parfois une ferme solaire ou des éoliennes.
Et l’investisseur ? Non, le foncier, aucun intérêt ! Ok, comme vous voulez.
Je vais maintenant essayer de vous prouver le contraire avec 2 cas différents.
Acquérir une maison en vue de la vendre à un promoteur immobilier
Cet exemple est surtout valable pour les maisons anciennes mais j’ai déjà été confronté au cas où un propriétaire a vendu sa maison neuve de 1 an à peine à un professionnel du foncier qui l’a démolie aussitôt la vente effectuée pour édifier un immeuble à la place.
Explications et mode d’emploi pour réussir son investissement
Les nouveaux plans urbains envisagent de densifier le cœur des villes, ce qui veut dire construire en se recentrant sur le centre-bourg. Adieu les nouveaux lotissements et les maisons dispersées par ci, par-là, au 4 coins de la commune. La verticalité est la nouvelle norme et les règles d’urbanisme permettent plus facilement le renouvellement de l’habitat individuel par de l’habitat collectif. Tout le territoire est concerné : bonne nouvelle pour investir.
Votre mission : acquérir des maisons en majorité ancienne sur un terrain à fort potentiel constructible, ne surtout réaliser aucun travail de rénovation ou d’entretien, surveiller le Plan Local d’Urbanisme de la commune, et prévoir de vendre la maison récemment achetée à un promoteur immobilier.
Plusieurs options sont possibles, nous retiendrons les deux plus courantes :
- Les droits à construire de la maison sont suffisants pour une vente en solo à un professionnel.
- Les droits à construire sont insuffisants ou nécessitent d’effectuer un remembrement avec les voisins pour vendre à un professionnel.
Au final, le prix de vente à un promoteur pour réaliser un projet immobilier de logements collectifs sera, dans la majorité des cas, très nettement supérieur à la valeur de la maison.
Comme vous l’avez compris, la maison nous importe peu, qu’elle soit grande ou petite, belle ou moche, ancienne ou récente. Le terrain est notre seul intérêt et notre seul allié pour réussir une belle opération financière.
Acquérir un terrain nu sans qualité apparente à première vue
Quel trésor peut parfois se cacher sur une parcelle de terrain qui, au premier coup d’œil, ne présente strictement aucun intérêt ? Une parcelle nue, sans maison ni hangar, parfois même d’une taille très modeste et souvent située au milieu d’autres parcelles nues sans grand intérêt elles non plus !
Vous ne voyez pas où je veux en venir ?
Explications : l’astuce des rentiers malins dont je vous parlais plus haut est ici, cachée au cœur de ces ensembles de parcelle inoccupées, mais néanmoins constructibles ou en passe de le devenir.
Investir dans une parcelle pas chère et bien placée au milieu d’autres parcelles plus grandes, constructibles elles aussi mais que leurs propriétaires veulent souvent conserver, est une façon de se positionner en tant que véritable acteur pour une négociation foncière. Vous devenez incontournable, c’est ça l’astuce.
Un promoteur immobilier désireux de réaliser son opération de logements voudra acquérir la totalité de la surface constructible c’est-à-dire l’ensemble de toutes les parcelles qui constitue l’assiette foncière :
- Soit parce qu’il pourra faire un maximum de logements en bénéficiant de tous les mètres-carrés constructibles disponibles,
- Soit parce que les services de l’urbanisme de la commune concernée ou le Plan Local d’Urbanisme l’imposent. C’est la méthode du tout ou rien : l’aménagement d’ensemble.
Le professionnel sera donc obligé de composer avec vous, c’est-à-dire entamer une négociation pour acquérir ce bout de parcelle qui ne vous aura pas couté grand-chose mais qui va vous rapporter gros.