Les promoteurs immobiliers ou les lotisseurs achètent des terrains à bâtir pour créer des logements et ainsi gagner de l’argent en les vendant à des particuliers, des investisseurs privés ou des bailleurs sociaux. Ils n’ont pas la même motivation que le particulier qui veut acheter son terrain à titre personnel (même si la perspective de réaliser une plus-value à la revente n’est jamais écartée) mais les enjeux et les appréhensions se rejoignent.
Comme pour le particulier, le promoteur qui découvre un terrain peut avoir un coup de cœur par rapport à son environnement : le terrain est bien placé, proche d’une zone urbaine avec des commodités, etc. Il connait les attentes des possibles futurs habitants des logements qui seront créés dans ce quartier et cela lui permet de parier qu’ils se vendront certainement bien.
Mais, pour le professionnel, l’euphorie du coup de cœur cède rapidement sa place à la réalité du bilan financier et à l’aspect purement technique du terrain, à savoir ses caractéristiques. Car même en cas de coup de cœur, le professionnel sait que des éléments factuels, techniques ou matériels peuvent mettre son projet à bas avant même d’avoir démarré.
Pour en savoir plus sur les caractéristiques d’un terrain, je vous conseille de lire cette page de formation : les caractéristiques d’un terrain
De plus, aussi séduisant que puisse être le terrain, il doit avant tout permettre de construire un certain nombre de mètres carrés (et oui, tout professionnel a, comme le particulier, un objectif précis quand il s’intéresse à l’achat d’un terrain). Pour cela, le promoteur / lotisseur va bien sûr s’intéresser aux règles d’urbanisme (applicables au terrain qui l’intéresse mais aussi aux terrains voisins) mais aussi juger de la probabilité de se voir délivrer un permis de construire qui ne soit pas attaqué.
Il y a l’urbanisme, mais la nature du sol est également un aspect technique important afin de supporter la construction envisagée… Et là encore, le professionnel et le particulier se rejoignent.
Bien entendu, l’objectif du professionnel est d’arriver à un bilan financier équilibré entre les coûts de construction du programme, le coût d’acquisition du terrain au propriétaire et un marché immobilier favorable à la vente des logements prévus.
Bref, sans vous faire un cours sur la promotion immobilière, vous constatez déjà que la notion de coup de cœur est insuffisante et illusoire dans une approche purement foncière de l’immobilier.