Commençons par la base, à savoir une définition littérale.
Pour le Larousse, un « coach » est un entraîneur d’une équipe, d’un sportif de haut niveau mais aussi un « conseiller professionnel qui cherche à développer les performances d’un salarié, d’un acteur, d’un chef d’entreprise, etc. ».
Le terme de coach accolé à l’adjectif « foncier » (qui a trait à un fond de terre, autrement dit à un terrain, à sa propriété ou à sa gestion) désigne donc un professionnel qui cherche à développer les connaissances d’un particulier sur le foncier. Si l’essentiel est bien là, le sujet mérite quelques développements supplémentaires.
Le conseiller foncier est un vrai spécialiste du foncier
Cela peut sembler évident et pourtant : transmettre des connaissances suppose d’en avoir. Mais la véritable plus-value d’un conseiller n’est pas la simple transmission d’un savoir : c’est aussi la partage d’un savoir-faire, fruit de l’expérience.
Parce qu’un conseiller foncier s’est formé à l’urbanisme, au droit, aux techniques de construction, à la vente et à la négociation, qu’il a été en situation de mettre ses acquis en pratique dans l’exercice d’une activité professionnelle et qu’il a été confronté à une multitude de problématiques administratives, techniques ou d’ordre commercial appliquées au foncier, qu’il est un allié précieux pour les particuliers qui se lancent dans un projet foncier.
Et c’est cette expérience, à la fois technique et de négociation, qui lui confère une vraie force de proposition notamment dans les situations de blocage ou de conflit.
Un conseiller foncier est un décodeur
Quiconque sait lire est en mesure de se plonger dans un traité de physique quantique, si le cœur lui en dit. En saisira-t-il pour autant tous les tenants et aboutissants ? Rien n’est moins sûr.
En matière de foncier, il en est de même. Qu’il s’agisse d’appréhender un règlement de PLU (ou se mêlent termes techniques et sujets à interprétation) ou de lotissement, un projet de promesse ou de compromis de vente voire une offre d’achat, un conseiller foncier partage avec ses clients sa faculté à lire entre les lignes et à rendre intelligible les termes ou les concepts les plus techniques.
Et parce qu’il ne faut jamais sous-estimer le savoir-être, en particulier en situation de négociation (que ce soit pour l’achat ou la vente d’un terrain), le conseiller foncier a à cœur de « préparer » ses clients, tant sur le plan psychologique que linguistique.
Nous le savons tous : un gendarme, un médecin ou un notaire, ne s’expriment pas de la même manière. Or, en connaissant et en usant de termes spécifiques au foncier, vous gagnerez en confiance et en crédibilité que ce soit face à un agent immobilier, un élu à l’urbanisme, un promoteur ou un lotisseur, ce qui peut parfois suffire à renverser un rapport de force dans une négociation.
Un conseiller foncier est indépendant, et ça change tout !
Dans le monde de l’immobilier, que vous soyez vendeur, acheteur ou propriétaire d’un terrain, vous rencontrerez un grand nombre de professionnels du foncier, chacun spécialiste dans son domaine.
Mais il faut être conscient que ces professionnels sont rarement 100% indépendants, même quand ils sont soumis à un devoir de conseil.
Prenons un exemple concret et parlant : celui de l’agent immobilier, dont la mission est de faire se rencontrer un acheteur et un vendeur.
L’agent immobilier, profession règlementée, est soumis à un devoir de conseil. Lorsqu’il est mandaté par un vendeur, il a le devoir d’informer l’acheteur potentiel des caractéristiques du terrain vendu, des modalités de vente, etc.
Comment expliquer alors que nous, conseillers fonciers, soyons chaque semaine contactés par des acheteurs ne sachant pas quoi faire après que leur agent immobilier les ait fortement incités à signer la vente définitive avant la purge de leur permis de construire « parce que vous comprenez, les vendeurs commencent à s’impatienter et que dans le lotissement, tout le monde se connait donc les permis ne sont jamais attaqués ».
Si les vendeurs s’impatientent, c’est à l’agent immobilier de les ramener à la raison.
Si les autres permis n’ont pas été attaqués, tant mieux pour les autres.
Mais si le vôtre est attaqué, une fois le terrain acheté, c’est vous qui allez en subir les conséquences et soyez sûrs qu’à ce moment-là l’agent immobilier ne sera plus là pour vous sortir de la panade, à plus forte raison qu’il aura déjà touché ses honoraires.
Conclusion : chaque interlocuteur que vous aurez en face de vous, dans votre projet de vente ou d’achat de terrain, a des intérêts à défendre, qu’il fera parfois passer avant les vôtres.
A l’exception du conseiller foncier, dont le seul intérêt est de vous aider à défendre les vôtres, parce qu’il n’est pas un intermédiaire et qu’il n’est pas intéressé financièrement à l’issue de votre projet immobilier.
Que vous vendiez votre terrain à Pierre, Paul ou Jacques, peu importe pour votre conseiller foncier, tant que le prix et les conditions que vous avez négociées vous satisfont !